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5 avril 2007

Une mélodie mélancolique qui vient de La Havana...

cuba01 Je viens de regarder le magnifique film -Soy Cuba- du réalisateur soviétique Mikhaïl Kalatozov (auteur aussi de la palme d'or Cannes 1958 Quand passent les cigognes). Soy Cuba  raconte avec plein de lyrisme et de ferveur la montée de la révolution à Cuba mais ce film débordant de sensualité avec ses scènes de débauche au Tropicana où les amerlocs venaient faire la fête avant la révolution, avec ses images en noir et blanc d'une beauté à couper le souffle fut interdit jusqu'en 1992... Pour le pouvoir soviétique des années soixantes, l'aventure des barbudos, des rebelles était relatée de manière trop idéalisée, trop épique. Et voilà un destin de film clandestin pour quelques décennies ! Soyons donc plus prosaïque : aujourd'hui,  Castro encore convalescent vacille sur son trône de tyran paradoxal, paradoxal car malgré la misère et la dictature, il y a un bilan cubain côté éducation et santé assez enviable quand on le compare avec celui des autres pays de Sud America. La plupart des cubains sont allés apprendre à lire et à écrire dans un cadre laïc et gratuit et on ressent encore sur l'île ce socle commun de culture qui est vraiment une conquête révolutionnaire, cette éducation pour tous, toutes classes sociales confondues, toutes couleurs de peau aussi même si la propagande n'est jamais bien loin à l'école. Côté santé, c'est plus discutable à l'instant t du fait de l'embargo américain, les cubains n'ont plus accès aux médicaments de l'industrie pharmaceutique mondiale mais malgré tout, il y a toujours un bon nombre de médecins compétents à Cuba et qui soignent aussi les pauvres. Le problème aujourd'hui, c'est qu'un certain nombre de ces médecins sont partis dans les barrios des villes pauvres du Vénézuela en solidarité avec le gouvernement Chavez et donc ils font cruellement défaut à Cuba. Castro depuis des années nous a montré malheureusement son visage despotique, celui d'un tyran s'accrochant de toutes ses forces au pouvoir jusqu'au lit d'hôpital, celui d'un faux cul allant flagorner le Pape, celui d'un dictateur utilisant une police corrompue adepte de l'arbitraire le plus vil et pour compléter le tableau, excluant les gens touchés par le sida dans des centres de rétention où il les fait enfermer, loin de la ville dans une sorte de ghetto sordide. Son humanisme a tourné en eau de boudin mais aujourd'hui, le roi se meurt et les historiens seront ils objectifs pour le bilan de la révolution cubaine? On devine la réponse.

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