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23 mars 2007

Lo petaçon manifestava

AlranqBesièrs 2007, lo petaçon manifestava e era pas solet...L'homme de théâtre, le metteur en scène, le conteur, le chercheur des arts de jouer en Occitanie avec son costume de petaçon, son âme espiègle, son rayonnement charismatique et cette force qu'il porte en lui, tantôt burlesque, tantôt acerbe, lui du profane et même parfois du sacré qui regarde la hampe de sa bandiera avec une sorte de ravissement ou peut-être regarde-t-il le bleu du ciel ? Voilà pour incarner cette grande manif, un de Pèzenas qui nous a si souvent donné sur la scène du rire et des larmes, cette geste porteuse de mémoire et d'espoir, celle d'Occitanie, je veux rendre hommage au fondateur du théâtre de la Carriera, Glaudi Alranq e a son envans...

Cette manifestation, nous l'avions espérée depuis des mois et des mois en rassemblement biterrois, un molon bigarré et festif pour dire notre attachement à l'occitan, pour clamer notre vigueur, nos différences assumées qui font de l'Occitanie (l'idée ne va pas toujours de soi), un formidable paradigme de l'unité plurielle et l'Europe multi-culturelle devrait peut-être s'en inspirer ! Nous l'avions programmée sur nos agendas, nous l'attendions avec la patience du paysan, en échangeant des courriels dans toutes les directions de l'espace occitan, aux quatre coins du terroir européen aussi, en affrétant des bus direction...Occitania, nous étions bien déterminés, vous savez ! On a sorti les vins d'ici et d'ailleurs et les victuailles que nous aimons, les sounailles et tout ce qui fait la musique, les musiques de notre Occitanie pour la réussite de cet événement. Nous ne serons jamais résignés face au délabrement programmé des civilisations d'ici ou d'ailleurs, face à la déshumanisation ambiante, à la dépoétisation du monde. Après tous leurs coups de butoir contre l'occitan : la croisade albigeoise et le crépuscule de la lyrique des Troubadours, l'ordonnance permettant au seul français le statut de langue d'écriture dans la paperasse officielle, Richelieu et son Académie centralisatrice faite pour une seule langue, celle du roi, sans oublier plus tard, après 1789, cette volonté d'éradiquer les langues de France au non de la République avec notamment l'action de l'abbé Grégoire, ni aujourd'hui l'article deux de la Constitution privant les langues des citoyens de la République de toute reconaissance officielle. Certes, ils ont été opiniâtres les censeurs. Ce devait être comme le crime farpé !!! Exit l'occitan comme le breton, le basque, le corse, l'alsacien, tout devait disparaitre dans cette chose une et indivisible.

A Besièrs, 20000 personnes ont répondu présent, nosautrei, fidèus amants de la lenga d'òc, "les occitans" comme on nous appelle mais aussi cette année 2007 avec nos amis du Félibrige et donc la figure totémique du grand Frédo. Le souvenir de l'homme au prix Nobel rodait parmi nous, Mistral, formidable compagnon de l'aventure... Cette manifestation où les générations étaient mélangées, venait comme une clameur per dire -Anem, anem, òc per la lenga occitana-. Merci aux occitanistes, aux félibres, aux musiciens, aux enfants des Calandretas, aux collègues de la tv, à Massilia Sound System et sa chourmo, à ceux de Guardia en Calabre, à Escambiar, au militant d'amazigh aperçu aun milieu du cortège et aux autres pour ce grand moment. Ara, lo talh es dubert, c'est parti, nous sommes là, des plus jeunes aux plus anciens, cette manif était trans avec des fonctionnaires qui aimeraient tant oeuvrer dans une France moins sclérosée, moins archaïque, au moins aussi décentralisée que nos pays voisins, un pays respectueux de sa pluriculturalité... mais aussi à leurs côtés, des artistes occitans dont le régime d'intermittence est remis en question et d'autres qui au micro parfois écorchaient un peu la langue, témoignant bien de cette fragilité de la culture nòstra, des difficultés et de notre pari sur un avenir incertain. Nous ne sommes pas porteurs d'une culture tribale venue d'une petite communauté autarcique dont l'identité culturelle intacte aurait traverser le temps sans se confronter au vaste monde : Occitania es duberta ai quatre camins e siam venguts per dire vòc... Tròbi l'eslogan de l'associacion Escambiar (Lei Fabulos Trobadors e sei colègas) -Nous ne revendiquons rien- portèire d'una provòc que m'a ben agradat, vòu dire tanbèn l'ample dau trabalh d'autò-coneissença, de recèrcas, de creacions, de presas en man...tot simplament nòstre prètzfach valènt a dire faire gisclar aquelei sorgents de desiradas, l'òbra que sa magger part, aurem de la faire d'espernautrei...Ansin, qu' Occitania se quilha per una libertat sensa confinhs  !

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Commentaires
S
Anem òc per la lenga occitana ... òsca tà lo ton siti !!
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E
Brave ton texte sus la manif de Besiers. <br /> L'aura que l'i bofava se l'i sente encar.<br /> Les 4 chamins nos laissan anar d'en pertot a nosautres de saupre chaminar. <br /> Ten-te fier. <br /> ET
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