Un Caramentran citoyen à Marseille

Caramentran nos es tornat e d'aquest an, era pas ben polit ! En effet, avec la trogne d'un incinérateur crachant ses fumées noires, avètz mancat quauqua ren...Car pour Caramentran, je veux dire le vrai, le Carnaval de la Plaine qui a encore une authentique charge subversive, une bande de joyeux drilles, assez écolos tout de même, en a profité  pour dire notre rejet de cet incinérateur pathogène, ce bordilhier archaïque qui est en train de se construire en Crau au mépris du débat citoyen et de la santé des riverains. Tous les gens compétents s'accordent sur la question à ce jour : il faut diminuer nos déchets à la source (emballages superflus tous azimuts, sacs en plastiques qui emboucanent la mer, les airs et les trottoirs...) et trier, recycler, composter, produire du méthane aussi avec les détritus. Bref comme les autorités marseillaises s'entêtent, un collectif contre l'incinérateur s'est créé, en plus de Recyclons13 qui existe depuis un moment déjà et voilà un Caramentran 2007 représenté sous les traits de ce machin dégueulant ses miasmes mortifères ! Bonne idée. Certes, celà ne fait pas une ambiance de folie, on n'a pas les artifices, les flons flons, les grosses têtes et les paillettes du Carnaval de Nice. Mais comme le sens même de cette fête est de tout remettre en question, les Carnavaliers ont tapé plus que juste. Un incinérateur, c'est d'abord un risque de santé publique et le Professeur Belpome, cancérologue éminent vient d'envoyer une lettre à Mr Gaudin pour bien repréciser les choses dans ce sens. Cet engin envoie dans l'air des métaux lourds, des acides, des dioxines et des gaz à effet de serre tout à fait préjudiciables malgré les filtres  En plus, un aspirateur à déchets gaspille énormément de matières premières et devra être constamment alimenté pendant 20 ans avec 300 000 tonnes par an minimum. Alors Mr le signataire du Pacte Ecologique, suivez la voix du respect de l'environnement, le principe de précaution et le simple bon sens et renoncez à cette technique dépassée pour privilégier les filières de recyclage et de valorisation des déchets qui sont en plus génératrices d'emplois ! D'autres villes européennes ont pris cette option, même pas besoin d'être pionnier. Adièu paure, paure, paure, adièu paure Carnavàs !

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